Arkane
Messages : 440 Date d'inscription : 01/11/2011
| Sujet: Le Blader fou Mar 1 Nov - 15:00 | |
| Le Blader Fou Etape 1 : Arrivée à Tokyo
- Spoiler:
Ma nouvelle escale… Une ville claire et parsemée de joie, Pfeuh. Heureusement que j’avais eus le temps de digérer, auquel cas… Je vais vous passer les détails peu ragoutants du « heureusement… ». Je débarquais donc dans cette ville asiatique. Allez savoir pourquoi, une formation éclaire pendant le vol m’avait suffit pour acquérir assez de bases pour me débrouiller seul. Mais… Suis-je bête, je ne me suis pas présenté. Des cheveux noirs mi-longs, une coupe à la Noctis Caelum et des vêtements tout en noir et blanc, c’était mon apparence générale. L’ébène de mes yeux était si intense que les reflets du soleil éclatant pouvaient les faire virer au blanc. Et c’est avec une sacoche en cuir noire attachée en bandoulière que je me préparais à faire mon entrée dans cette ville. J’espérai que ma réputation me précèderait… « Le Blader Fou ». Tel était mon surnom. Pourquoi ? Aucune idée à vrai dire. Serait-ce les risques que je prenais à chaque combat ? La question resterait sans réponse. Derrière moi, une centaine de victoire et trois défaites. TROIS. Ce nombre me reste en travers de la gorge et je ne fais qu’attendre de devenir plus fort pour pouvoir battre celui qui m'a ridiculisé. Et le jour où la confrontation arrivera… Je n’aurais pas de pitié. Oh non, aucune pitié. Il pleura devant la défaite cuisante que je lui infligerais. Mais l’heure était à des choses plus légères ! Je me baladais donc à la recherche d’une zone ou des petits imbéciles joueraient pour pouvoir m’opposer à eux. Certes, la modestie n’était pas mon fort mais je pense que mon palmarès me permettait tout de même cet écart de conduite. Et ce n’est qu’en avançant un peu plus, que je me rendis compte des bruits qui commençaient à titiller mes oreilles. Des bruits… De métaux qui s’entrechoquaient, de clameurs « Allez ! », « Esquive ! ». Ah, ces jeunes voix m’attiraient inévitablement. Me rapprochant alors, je vis une sorte de terrain ouvert dans lequel était posé des sortes de pilonnes sur lesquels étaient fixés des beystadiums. Tout autour, des jeunes gens s’entrainaient, toupies dans l’arène, beylauncher à la main. Je m’approchais alors d’eux dans ma démarche habituellement nonchalante à la recherche de quelqu’un d’un niveau suffisant pour m’affronter. D’ailleurs… En voilà un. Jeune, les cheveux étrangement verts, il lançait des attaques de feu assez intéressantes. Je restais sur le côté, tout proche à observer le combat. Lorsque celui-ci se termina, je me décidais à parler au gamin. Arkane : « Salut, gamin. Ca te dirais un duel ? » Je me voulais direct. Mon temps n’était pas compté mais j’avais hâte de me battre. Kenta : « Hey ! Je t’interdis de m’appeler gamin tu entends ! » Arkane : « Très bien, le mioche. Alors, tu veux combattre ? » Kenta : « Si je te combat, tu arrêteras de m’appeler comme ça ? » Arkane : « Seulement si tu me bats. » Kenta : « Ok … C’est parti alors ! » Ah… La provocation, ça fonctionne toujours avec les gamins… ! Enfin ! Je sortais de ma sacoche une toupie noire et blanche. Le boulon en métal lourd (5,2g) était recouvert d’une étiquette étrange symbolisant ma toupie : Evil Chimera. L’anneau était équilibré de sorte à ce que son endurance soit presque parfaite tandis que sa forme laissait entendre que la toupie était d’un type attaque particulièrement agressif. Son anneau d’énergie était opaque, noir et blanc également. Son axe de rotation chassait l’air vers le bas tout en repoussant tout adversaire souhaitant attaquer par le bas. Et enfin, sa pointe de performance possédait une forme peut descriptible, facilitant l’attaque mais également l’endurance. Mon adversaire semblait étonné de voir une telle toupie. Et au vu de ses yeux écarquillé, j’en déduis qu’elle faisait son petit effet. Après le décompte habituel, nous lancions nos toupies. Un beylauncher contre un string launcher. Qui allait gagner ? Arkane : « Ah ah ! Pauvre de toi… Tu devrais changer ton lanceur si tu veux avoir plus de puissance ! » Kenta : « Garde tes conseils pour toi ! » C’est qu’il était énervé le bougre ! Enfin. Je commençais à sourire. Nos toupies s’étaient violemment entre choquée dans les airs avant de toucher une première fois le plastique du stadium. La toupie du petit garçon restait au centre du stadium, comme toute bonne toupie d’endurance, tandis que la mienne tournait rapidement autour du stadium. Arkane : « Au fait…. Comment t’appelles tu, petit ? » Kenta : « RAH ! Je m’appelle Kenta, pas « petit » ! » Arkane : « Très bien… » Kenta me regardait étrangement. Ma question l’aurait-elle dérangée ? Arkane : « Tu as une bonne toupie d’endurance. » Kenta : « Euh… Merci… » Arkane : « Quel âge as-tu… ? » Kenta : « Pourquoi tu me poses cette question ? » Arkane : « Tu verras… Réponds moi » Kenta : « J’ai onze ans… » Arkane : « Très bien… Alors dans onze coups, tu auras perdu. » Kenta : « Quoi ?! » Un plus grand sourire malveillant se dessina sur mes lèvres. Mes yeux étaient fixés sur ma toupie qui se rapprochait petit à petit de Sagittario. Elle frappa alors un premier coup et faisait légèrement vaciller la toupie adverse. Ce n’était qu’un prélude, mais mon adversaire y voyait déjà une sorte de victoire. Je sentais dans son regard malgré tout un peu de méfiance… Il avait raison. Ma toupie enchaina cinq autres coups d’affilés. Chacun de ces coups étaient stratégiques. Ma toupie se penchant vers l’intérieur du stadium, elle atteignait l’axe de rotation de la toupie adverse, la soulevant un peu à chaque fin de coup. Ceci eut pour effet de faire encore plus vaciller la toupie de Kenta. Comment celui-ci réagirait-il à ça ? Kenta : « Sagittario ! Esquive ses attaques ! Vite ! » Arkane : « Ce n’est pas en me fuyant que tu m’échapperas… ! » Mon regard ébène fit frémir Kenta tandis que ma toupie poursuivait la sienne dans le stadium avant de brusquement changer de sens et la reprendre à revers. Le choc fut violent. Et de six. Sa toupie peinait déjà. Etrange. Le petit, désarçonné, décida alors de tenter le tout pour le tout. Kenta : « SAGITTARIO ! LES GRIFFES EN FEU DE SAGITTARIO ! » Ah enfin ce coup spécial ! Très bien. Je ferais alors de même. Arkane : « Evil Chimera… Met lui la pression… » Ma toupie se mis alors à tourner presque au ralentit et stoppa net celle de mon adversaire qui semblait rester clouée sur place voir même s’enfoncer dans le stadium. Kenta : « Qu’est-ce qu’il se passe ?! C’est quoi ça ?! » Arkane : « Ca… C’est le pouvoir de la gravité mon cher… Tu apprendras ça quand tu seras plus grand... Ainsi que beaucoup d'autres choses. » J’en profitais alors pour asséner à mon adversaire quatre autres coups. Le dernier eut pour effet de le faire sortir du trou creusé par la pression de la gravité. Ma toupie prit alors un peu de recule tandis que Sagittario peinait à reprendre son équilibre, au bord de l’arrêt. Arkane : « Et de onze. » Kenta : « NOOOON ! » Evil Chimera fonça droit sur Sagittario et lui porta le coup de grâce. Coup qui fit sortir la toupie de Kenta en dehors du Stadium. Le jeune garçon tomba à genoux, mains au sol, apparemment choqué par sa défaite. Reprenant ma toupie, je m’approchais de lui.
Arkane : « Dis-moi petit… Tu ne connaitrais pas de bons beybladers par hasards… ? » Etape 2 : "Léger" Contre-temps - Spoiler:
Le jeune blader à genoux se releva, encore un peu interloqué de sa défaite puis alla chercher sa toupie. Il me sourit d’un air niais, ce qui eut pour don de m’arracher une grimace peu élégante. Kenta : « Je ne pensais pas que tu serais si fort ! Et… Je crois que oui, je connais des personnes avec qui tu pourrais connaitre quelques difficultés ! Suis-moi ! » J’acquiesçais d’un mouvement de la tête puis suivait le gamin qui, d’un coup, semblait avoir récupéré tout son enthousiasme et toute sa bonne humeur. Ca m’étonnait beaucoup, surtout après la raclée que je lui avais mise. A sa place, j’irais me terrer dans un coin et irait ruminer une future vengeance tout en m’entrainant. Apparemment, il n’avait pas vraiment l’esprit combattif. Si ça, c’était un Blader… J’attendais de voir ce que donneraient les autres. Confiant donc, je parcourais la ville, précédent mon passe-partout. Nous ne tardions pas à rencontrer une jeune fille, tout de rose vêtu, de grosses lunettes rondes sur la tête.
Kenta : « Salut Madoka ! » Madoka : « Bonjour Kenta, ça va ? » Kenta : « Oui, je cherche les autres, tu ne saurais pas où ils sont par hasard ? » La gamine se prénommant Madoka fit alors une moue étrange du visage, les yeux élevés vers le ciel, comme si que cela allait l’aider à mieux réfléchir. Madoka : « Il me semble avoir entendu Kyoya parler de la plage pour donner une leçon en privée à Tetsuya. » Kenta : « D’accord, merci Madoka ! » Kenta le remercia tout en s’éloignant en courant, suivit de près par ma personne. On entendit au loin la voix de la jeune fille qui semblait vouloir poser une question, mais je n’avais pas envie que l’on s’arrête, je voulais du duel. La route était longue à pied, le gosse aurait peut-être pu nous faire prendre le bus ou quelque chose comme ça… Enfin… De toute manière, nous avions été stoppés net dans notre avancée par une sorte de gros molosse avec un bonnet ridicule, qui arrêta Kenta de la pomme de sa main. Benkei : « Hé la ! Où est-ce que tu cours comme ça ?! » Kenta : « Ah ! Tu tombes bien BEnkei ! Il faut que je te présente quelqu’un, voici… Euh… » Le gosse me lança un regard inquisiteur. Il est vrai que je n’avais pas encore donné mon prénom. Arkane : « Arkane. Appelez-moi Arkane. » Benkei : « C’est qui lui ? » Kenta : « Un beyblader très fort ! Il cherche apparemment des gens pour s’entrainer, j’avais pensé lui faire rencontrer Ginka mais sur la route, j’ai croisée Madoka qui ne savait que l’endroit où était Kyoya alors… » Benkei : « QUOI ?! Kyoya est le plus grand beyblader de la terre ! Et si Ryuga ne l’avait pas éliminé en trichant avec sa toupie interdite, il aurait battu Ginka rapidement ! L’utiliser comme adversaire de substitution, c’est l’insulter ! » Kenta semblait gêné et essaya de calmer son ami. Kenta : « Mais nan, mais nan ! C’est pas ça ! » Le gros machin se redressa et me regarda fixement. Son air ne m’était pas plus agréable qu’il n’était accueillant. Ecartant Kenta de sa main, il s’avança vers moi. Benkei : « Si tu veux affonter Kyoya, il faudra d’abord me battre moi, compris ? » Kenta : « Benkei attends… ! » Benkei : « Non ! Je vais lui ravaler le caquet ! Dark bububububull ! » Je l’observais d’un air dépité avant de lui dire d’un ton qui sonnait un peu moqueur. Arkane : « Tu te rends compte quand même, que je n’ai rien dit depuis tout à l’heure ? » Benkei : « RAH ! Te moques pas de moi et bat-toi ! » Le gosse essayait de s’interposer, mais c’était en vain. Son ami était bien décidé à me combattre. Nous avions alors décidé de nous éloigner de la route afin de ne pas gêner la circulation et nous nous trouvions à présent au bord de l’eau, sur une sorte de terrain bitumé auquel on accédait par de grands escaliers entourés d’herbe. Arkane : « 3 ! » Benkei : « 2 ! » Arkane : « 1… » Benkei : « Hypervitesse ! » Nos toupies s’élançaient avec force sur terrain bitumé. Benkei faisait preuve d’une violence sans égal. On sentait qu’il avait envie de gagner et montrait toute sa technique. Sa technique ais-je dis ? Pardon, tout son burinage. Sa toupie assaillait la mienne avec ferveur, ses coups étaient puissants tandis que ma toupie encaissait et dansait autour de la sienne, comme un torero titille le taureau pour amuser le publique. Benkei : « Tu es habile, mais ça ne suffira pas pour gagner ! » Arkane : « Ca tombe bien… » Un coup, deux coups. Dark bull, avec cet anneau de metal si imparfait, essayait de mettre un terme rapidement au combat. Je me décidais alors à agir. Ca suffisait de s’amuser. Ma toupie changea de sens et se mit à tourner tout autour de Bull dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Un courant d’air commençait alors à se former et ralentissait la course du taureau fou. Benkei : « Mais qu’est-ce que tu fais ?! » Arkane : « Je ralentis ta toupie avant de l’attaquer, pourquoi ? » Benkei : « Tu n’arriveras pas à coucher ce taureau ! Je te le garantis ! C’est l’honneur de Kyoya qui est en jeu ! » Je laissais sortir un petit « Ah ! » moqueur puis revint au combat. Je laissais un peu de temps de répit à sa toupie. Après tout, si le combat se terminait maintenant, ce ne serait pas drôle. Quelques mètres à côté de nous se trouvait Kenta. Le gros machin lui avait demandé de ne pas intervenir dans le combat et, au vu de la tête qu’il faisait, je me doutais que c’était très dur pour lui de résister à l’envie de lui donner des indications qui pourraient être utiles… Ou pas. Le temps de répit était passé. J’emmenai ma toupie à l’assaut de Dark Bull. Je ne pouvais pas reprendre ma technique précédente à cause du terrain plat, mais j’avais d’autres tours dans mon sac. Je fis foncer ma toupie à toute vitesse dans celle de Dark Bull. Le choc violent les fit s’écarter brusquement tout en les emmenant dans les airs. C’est à ce moment que ma toupie changea de sens de rotation. En effet, s’arrêtant quelques secondes, son anneau d’énergie changea soudain. Ce fût la couleur blanche qui l’emportait sur le noir, et non pas l’inverse. Benkei : « C’est quoi ça ?! » Arkane : « Je te présente Evil Chimera… Une toupie pleine de surprises… J’espère qu’elle te plait… » Kenta : « Fais attention Benkei ! Elle ressemble à celle de Ryuga ! »
Benkei tournait la tête vers Kenta, acquiesçant. Cette remarque semblait le faire frémir. Mais qui était donc ce Ryuga qui leur faisait si peur ? Enfin. Je ne prêtais pas attention aux dires de mes antagonistes et poursuivait la lutte. Ma toupie s’approchait dangereusement de Dark Bull, prête à lui voler encore un peu plus de sa vitesse de rotation. Benkei : « Je ne vais pas te laisser faire aussi facilement !! DARK BULL ! RED HORN UPPER ! » Sa toupie fonça alors sur moi comme un taureau en charge. C’était impressionnant à voir, mais je ne pouvais pas me permettre de perdre aussi bêtement. Je m’affairais donc à esquiver de peu son attaque puis à la poursuivre. Arkane : « Tu avances bien trop vite… Arrêtes de bouger. Evil Chimera… Upper gravitation ! » Et comme précédemment, la toupie s’enfonça dans le sol, accablée de son propre poids. Kenta : « Non BENKEI ! » Benkei : « Mais qu’est-ce que c’est que ça ?! Pourquoi ma toupie ne bouge plus ? » Arkane : « Ta toupie est affligée par son propre poids. On va dire, pour faire simple que la force gravitationnelle exercée sur ta toupie est beaucoup plus forte qu’à la normale. Et… Plus une toupie est lourde, plus c'est efficace… » Benkei : « QUOI ?! Mais comment une toupie peu faire ça ? » Arkane : « Ahaa… Ca, c’est mon petit secret… » Je lui fit un clin d’œil moqueur avant d’envoyer ma toupie à l’attaque. Cette dernière fonçait vers Dark Bull qui commençait à sérieusement prendre racine dans le bitume. Le trou qui avait été formé aida ma toupie à avoir plus d’impact. Relâchant à la dernière seconde, l’impact de la gravitation, Dark Bull décolla littéralement du sol, perdant l’équilibre avant de tomber, à plat. Benkei : « Impossible… Tu as triché ! » Kenta : « Je voulais te prévenir Benkei ! Mais tu ne m’as pas écouté ! » Benkei : « Quoi ? Toi aussi tu t’es fais battre ? » Kenta acquiesça de la tête. Ses yeux en disait long « je te l’avais bien dit ». Après avoir été chercher sa toupie, le gros machin s’approcha de moi. Benkei : « Tu t’es bien battu… Mais je suis sur que ta toupie n’est pas règlementaire ! Elle ne devrait pas pouvoir faire ça… ! » Etape 3 : Des ennemis, des ennemis, mais encore ? - Spoiler:
Arkane : « Apporte moi une preuve que je triche et on en reparlera… » Déclarai-je à l’attention de Bouboule.
Il commençait à s’échauffer, encore un peu et on aurait cru que de la fumée lui sortirait des oreilles, un peu comme dans ces films du style Last Action Hero. Quoiqu’il en soit, le froid arrivait aussi rapidement que la nuit tombait. Il était donc pour moi l’heure de me retirer. Tout en faisant abstraction des menaces en tout genre que proliférait mon adversaire précédent, je m’adressais au petit Kenta.
Arkane : « Dis à ce… Kyoya de venir au Beyparc demain. Je l’y attendrai. »
Je me retournais, prêt à rejoindre un hotel bien chaud en attendant le combat du lendemain. Le décalage horaire m’avait un peu fatigué, il fallait que je dorme. Soudain, une voix m’interpella.
Kenta : « Euh… D’accord. Mais tu pars déjà ? »
Faisant un signe de la main je le lui confirmais tout en m’enfonçant dans les rues animées de la capitale. L’hôtel que je finis par prendre ne semblait pas être le plus beau mais il était le plus abordable. En entrant, nous pouvions admirer des décors traditionnels. Décors qui contrastaient avec la façade plus que futuriste du bâtiment. A l’intérieur donc, des estampes japonaises et des hôtesses fort charmantes en kimono de cérémonie. Je m’approchais donc de l’accueil. Un guichet en bois ancien séparait la clientèle de l’hote qui gérait les inscriptions.
Arkane : « Bonsoir… Une chambre pour trois jours s’il vous plait… »
L’homme se leva pour avoir plus aisément accès au tableau sur lequel reposaient les clefs. J’obtenais la chambre 14. Ce n’est qu’au moment de prendre les clefs que quelqu’un se posta à côté de moi pour prendre la chambre 15. Je tournais le regard vers la personne et…
Arkane : « Qu’est-ce que tu viens ramener tes fesses ici ? » < ? > : « Mais voyons mon cher Arkane, je viens faire la même chose que toi… »
La personne était un garçon d’environ un mètre quatre vingt cinq, des cheveux noirs parsemés de mèches grises volontairement teintes, le tout encadrant un visage à la peau lisse et claire, faisant ressortir deux perles vertes. Au niveau du style vestimentaire, il s’agissait d’une veste de costume noir mise au dessus d’un T shirt lâché par-dessus un jean gris légèrement large pour finir avec de simples basket noir. Ce type, pour être clair c’était lui. Celui qui m’avait mis en défaite : Balthazar. Autant dire que ce n’était pas le grand amour entre nous et ça se ressentait. La tension augmentait d’un cran dans la salle, jusqu’à ce que je décide de tourner les talons pour rejoindre ma chambre, non sans une once de rage. Il était venu ici pour me provoqué. C’était sur. Même si ça fait cher la provocation quand même.
Balthazar : « Hey Arkane ! »
Je me retournais sous son appel, curieux tout de même de savoir quelle bêtise il allait me sortir.
Balthazar : « On est voisin »
Son ton hautain et le clin d’œil qui l’accompagnait n’étaient fais que pour me frustrer. Le calme devrait être ma muse et la ruse ma maitresse. Je l’aurais un jour… Je l’aurais. Et ce jour là… Oh… Qu’est-ce que je rigolerai. C’est que… Je suis certes un très mauvais perdant mais je suis également excellent gagnant, surtout lorsque les matchs sont serrés. Enfin… Je regagnais ma chambre, elle aussi dans un style ancien. Et, ne perdant pas de temps, je m’écroulais sur le lis, bras croisés derrière la tête. Mission : Dormir. Chose qui n’était pas aisée lorsque je savais que mon plus fidèle adversaire se trouvait dans la chambre d’à côté. J’aurais voulut me demander ce qu’il faisait, mais la réponse ne se fit pas attendre. D’ici, j’entendais sa toupie tourner. Elle a toujours fais ce bruit si spécial et désagréable. Le genre de bruit que l’on fait lorsqu’on appuie une craie sur un tableau noir et qu’on la fait crisser doucement le long d’un tableau.
C’était tout bonnement effroyable et ça avait le don de me faire dresser les poils de bras. Recouvrant alors ma tête de mon oreiller, j’essayais de faire abstraction de tout ça pour faire le vide. Je finis par réussir et m’endormi quelques heures… Mais le souvenir de mes défaites me rappelait à l’ordre. Je me levais donc de mon lit et sortit de la chambre. Direction ? Les quais pour un entrainement. Ce n’était pas en dormant que j’arriverai à devenir plus fort. Ca n’aurait été qu’une perte de temps et voir ainsi mon rival en face de moi m’avait fait attraper une insomnie démoniaque.
Equipé donc de ma fidèle Evil Chimera, je m’affairais à lui faire travailler son esquive. C’était ce qu’il m’avait le plus manqué lors de nos combats. De l’esquive, de la tactique… Mais également de la puissance. Je ne sais comment mais sa toupie possédait une vitesse de rotation fulgurante. A tel point que je ne pouvais pas lancer mon attaque spéciale tant sa toupie était inattrapable. Enfin… Pour l’instant.
Evil Chimera zigzaguait entre les différentes bornes d’amarrage à vitesse constante. Pendant ce temps, je m’occupais de placer de façon rapprochée et à distance égale des cannettes de bière que j’avais trouvé non loin des quais. Nous connaissons à présent les causes de la marée noire causée par Erika. Bref. Une fois ceci fait j’envoyais Chimera dessus. Malheureusement, elle fit tomber trois canettes sur dix. Je trouvais ce résultat lamentable, il me fallait atteindre la perfection. Je continuais alors à lancer ma toupie, essayant de faire varier la puissance de mon lancé, l’orientation de mon beylauncher. Je cherchais LA technique qui me permettrait de m’améliorer mais ne trouvais encore que des défauts. Certes j’avais un bon niveau déjà, je n’avais pas à m’en plaindre, mais tant qu’il y aurait une personne pour me battre, je ne serais jamais satisfait.
Ce n’est qu’au bout de deux heures que je pris une pause. A cette heure, personne encore n’était debout et je pouvais me balader à ma guise dans le beyparc. Mais… C’est à croire que dans cette ville, il y aura toujours quelqu’un pour troubler la paix d’une autre personne. En effet, après une quinzaine de minutes de marche revigorante je tombais sur trois personnes. Et vu leur tête... Ils n’étaient pas là pour pousser des chansonnettes de noël.
Type Bizarre : « Hey toi ! T’as des beypoints ? » Arkane : « Oui, mais je vous préviens, je les garde. » Type Encore plus bizarre : « Qu’est-ce qu’il y a ? Tu nous prends pour des voleurs ? Hey Ryu, t’entends ça ? » Ryu : « Ouais… Il va falloir lui faire payer cet affront… » Arkane : « Enfin en attendant, vous n’auriez pas des têtes de cadavres apathiques piqués à la farine, ça éviterait les quiproquos… »
Le premier type bizarre s’énerva alors, levant pas mal le ton. Mais avec mon faible niveau de japonais je ne pouvais pas tout comprendre alors je vous éviterai la traduction douteuse. Tout ceci pour nous faire arriver, bien évidemment, à un duel. Oui parce qu’au Japon, tout l’monde à une toupie, tout le monde joue, tout le monde… Et en France on a du mal à trouver une personne dans la même ville qui y joue. Enfin. Nous ne sommes ici pour parler de cela. Je me préparais à me battre contre celui qui se prénommait Ryu.
Ryu : « Allez, pas de décompte, c’est parti ! »
Il partit immédiatement, n’attendant rien. Apparemment, il était pressé d’en finir. Tant mieux, moi aussi. Je lançais ma toupie quelques fractions de secondes avec lui. J’avais également choisis le mode agressif. Après ces petits entrainements, Evil Chimera avait besoin de se dégourdir la pointe de performance. Je tirais le Beylauncher aussi vite que je le pouvais, frôlant de peu de faire rompre ma corde. Chimera partit sur les chapeaux de roues, fonçant droit sur mon adversaire qui allait vite se trouver en difficulté s’il restait devant moi.
Ryu : « Ah… Tu veux te la jouer comme ça… ? Satoshi, Heiichiro, à vous ! »
Je les regardais, ils lancèrent leur toupie directement sur Chimera qui les esquiva comme elle l’avait fait avec les cannettes. Un soupçon de fierté me rempli. C’est que j’avais réussis à apprendre quelque chose à cette tête de mule mine de rien.
Arkane : « Vous êtes trois ? Alors en trois coups. » Heiichiro : « Quoi trois coups ? » Arkane : « Pour vous éjecter, pourquoi d’autre ? » Ryu : « Je te trouve bien sur de toi… » Arkane : « Yep. »
Chimera subissait des attaques de toutes part bien que mes adversaires étaient moins fort que les deux que j’avais affronter la veille, il ne faut pas se leurrer.
Arkane : « Allez Evil Chimera… Fais les planer ! »
Le boulon de ma toupie se mit à briller telle une constellation tandis que ses adversaires commençaient à s’élever dans les airs.
Ryu : « C’est quoi ça ? Comment tu fais ? » Heiichiro : « Tu triches, arrêtes ou ça ira mal pour toi… »
L’un d’entre eux sortit un couteau. Apparemment, ça ne leur plaisait pas qu’on les fasse voler. Pourtant, c’était assez amusant de voir leurs mines déconfites.
Arkane : « Maintenant Evil Chimera… Donne-leur leurs trois fessées, que ces petits rentrent chez eux… ! »
Evil Chimera s’exécuta utilisa les rebords du stadium pour voler. En trois coups, aussi vifs que précis, elle envoya les toupies sur mes adversaires. L’une d’elle vint percuter la main qui portait le couteau, une autre frappa avec violence un front et la troisième une mâchoire. Les trois lurons s’enfuirent en courant, promettant de se venger…
De retour dans ma main, le boulon de Chimera redevint normal. Sa blancheur contrastait avec la noirceur du logo. J’étais satisfait.
Etape 4 : Spectres - Spoiler:
J’avais arrêté mon entrainement après la bataille contre mes précédents adversaires. Je me disais, qu’après tout, il valait mieux ni épuiser ma toupie ni m’épuiser moi-même avant les combats qui nous attendaient le lendemain. Je revins donc à l’hôtel pour six heures trente du matin. Je me lèverai dans trois heures et irait attendre, comme prévu, au Beyparc. En attendant, et pour m’endormir plus vite, j’allumais la télévision et zappait sur la chaine Beyblade du Japon. A cette heure-ci, il n’y avait que des rediffusions et j’eus le plaisir de voir se combattre apparemment les deux plus redoutables beybladers : Gingka et Ryuga. Par ailleurs, la toupie de ce Ryuga était très intéressante… Lightning L-Drago 100 HF, une toupie tournant à gauche… Une toupie interdite, hm ? J’observais avec attention le combat et fût quelques peu déçu de voir que Gingka avait perdu son Storm Pegasis 105 RF dans la bataille. Je jetais alors un œil à Evil Chimera, posé à quelques centimètres à côté de moi, sur le lit. Arkane : « On dirait bien que ça nous fait un adversaire de moins, Chimera… » Je me penchais en arrière, tombant lourdement sur l’oreiller de mon lit.
Arkane : « C’est bien dommage… Ca aurait été grisant… Tu n’penses pas ? » Un sourire en coin, je fermais les yeux oubliant totalement la présence peut appréciée de l’énergumène qui se trouvait dans la pièce d’à côté pour ne me réveiller qu’à neuf heures trente. Je me levais ainsi doucement, vérifiant qu’Evil Chimera se trouvait bien encore à côté de moi. Après tout, un vol est si vite arrivé… Quoiqu’il en soit, je filais hors de ma chambre et me dirigeais vers le Beyparc. Me postant sur un banc, j’attendais, patiemment, que ce Kyoya vienne à moi. J’espérai qu’il ne se défile pas. En attendant, quelques personnes s’arrêtaient. Les gens voyaient que j’attendais quelque chose et certains avaient été les spectateurs de la défaite de Kenta. Surement se demandaient-ils quel serait le prochain adversaire, celui pour lequel je patientais depuis maintenant deux heures. Mais… Malgré les idées que l’on peut se faire, le temps m’était égal et attendre ne me dérangeait pas. De plus, assistant aux multiples spectacles en plein air de Beybladers amateurs, j’apprenais. Je m’instruisais du peu qu’ils pouvaient m’apprendre.
Ce n’est alors qu’une demi heure encore plus tard que j’entendis une voix au loin. Une voix plutôt enjouée et familière. Kenta : « Arkane ! » Je tournais la tête dans la direction de l’appel et vit Kenta s’approcher en me faisant un grand signe de la main gauche, le bas levé en l’air. Derrière lui se trouvaient Benkei et un autre garçon aux cheveux verts dont la coupe semblait tenir par la seule volonté de son propriétaire. Ils sont doués ces japonais. Me levant, je les rejoignais. Arkane : « Salut le mioche. C’est lui Kyoya ? » Kyoya : « Ouais c’est moi. Kenta m’a dit que tu cherchais un adversaire à ta mesure ! Je vais t’apprendre ce que c’est l’humilité, tu ne regretteras pas ! » Arkane : « J’espère bien. On y va. »
Kyoya semblait déterminait. On lisait dans ses yeux une envie de vaincre énorme. Je sentais alors qu’il n’avait pas forcément apprécié le fait que sois ici uniquement pour trouver un adversaire à ma hauteur. Pourtant, c’était normal non ? Et puis, être un peu prétentieux après des années de modestie, ça ne fait pas de mal. Bref. Nous nous rendions vers un stadium qui se trouvait enfoncé dans le sol. Apparemment, mon futur adversaire n’aimait pas les petits beystadiums Takara et je me demandais bien ce qu’il me réservait. Sa toupie semblait par ailleurs assez banale. Un Rock Leone 145 WB. Sa pointe de performance ronde lui garantissait un bon équilibre lors des attaques, sa roue de fusion promettait une belle défense et son anneau d’énergie, de loin, me paraissait plutôt bien taillé également pour augmenter la défense. Cependant… Son axe de rotation semblait être son point faible. S’il avait le GB145 de Kenta, il aurait certainement eut une meilleur défense. Mais tant mieux pour moi, je l’attaquerai alors par là. Kyoya : « Alors ?! Tu es prêt ? » Arkane : « Patience est mère de sureté, Kyoya. » Kyoya : « Quoi ? Me dit pas que tu as déjà peur ? » Je dessinais sur mon visage le même sourire narquois qui me maquillait lorsque mes adversaires faisaient fausse route à mon sujet. Bien souvent, comme ici, avant le début du match. C’est Kenta qui le rappela à l’ordre. Kenta : « Kyoya ! Fais attention à ses attaques ! » Benkei : « Kenta à raison Kyoya ! Je sais même pas si sa toupie est règlementaire ! » Je me sentis un peu frustré par la remarque de Benkei et ne tarda pas à répondre. Arkane : « Ce n’est pas parce que tu as lamentablement perdu hier que tu dois m’accuser de tricherie pour justifier une telle raclée… » Kyoya : « On s’en moque ! Quoiqu’il en soit ! Je te battrais… ! » Arkane : « Je n’attends que ça… » Kyoya : « 3 ! 2 ! 1 ! Hypervitesse ! » Nos toupies s’élancèrent à vive allure dans le Beystadium. Rock Leone se fixa vite au centre de celui-ci tandis que ma toupie le jaugeait, attaquant par petits coups de parts et d’autres de sa toupie. Mon adversaire semblait s’en rendre compte et il ne semblait pas être en accord avec le fait que je le test ainsi. Il en profita alors pour augmenter la vitesse de rotation de sa toupie. Kyoya : « Je vais t’apprendre ce que veut dire le mot défaite ! LEONE ! Lion wild wing fang dance ! » Une tornade se forma alors autour de sa toupie dont la puissance considérable fit voler ma toupie presque au bord du Beystadium. Je remerciais intérieurement Evil Chimera de l’effort de résistance qu’il prouvait là. Kyoya : « Alors ? Que penses-tu de ça hein ? AH AH AH AH AH ! » Son rire triomphant comportait quelques touches de moqueries. Arkane : « J’aime. Même si ça ne sera pas suffisant pour me vaincre. » Ma toupie commença alors à tourner autour de la toupie de Kyoya, utilisant la puissance des vents pour augmenter sa vitesse de rotation. Kenta : « Attention Kyoya ! Sa toupie accélère ! » Kyoya : « Ne t’en fais pas ! Je sais parfaitement ce que j’ai à faire ! N’oublie pas que c’était moi le demi-finaliste de l’Ultime bataille ! » Benkei : « Vas-y Kyoya ! Lamine-le ! » Je ne fis pas attention au discours qu’ils avaient et me concentrait sur le combat. J’attendais patiemment que ma toupie ait une vitesse de rotation suffisante, ce qui ne tarda pas à arriver. Evil Chimera dévia ensuite pour se reculer vers les bords du Stadium. Kyoya : « Alors ? Tu t’enfuis ? » Arkane : « Non, non… Je prends mon élan. » Kyoya : « Quoi ? » Arkane : « Allez Evil Chimera, fais lui un peu de rentre dedans ! » Ma toupie noire et blanche fonça alors sur la tornade et la dispersa tout en faisant reculer Rock Leone qui encaissa le coup plus ou moins bien. Kyoya ne semblait soudain pas à l’aide, mais il ne tarda pas à répliquer en envoyant une nouvelle attaque : Lion King tearing Blade. Une nouvelle tornade, se déplaçant en même temps. Des morceaux de stadiums se décollèrent du sol pour foncer droit sur ma toupie. Il me fallait réagir face à cette attaque. Arkane : « Annihilation of weightlessness ! »
Comme avec les trois gus précédents, l'apesanteur changea, faisant voler les morceaux de stadiums qui se trouvaient non loin de ma toupie. Evil Chimera utilisa alors des attaques normales pour lancer ces blocs dans la tornade à une vitesse impressionnante. Kyoya : « Quoi ? Qu’est-ce que c’est qu’cette attaque ? » Benkei : « C’est ce que je t’avais dit Kyoya ! Ce genre d’attaque, c’est impossible ! » Arkane : « Ce genre d’attaque comme tu dis, est tout à fait possible. Il suffit, pour cela, de posséder un spectre. » La toupie de Kyoya stoppa sa tempête pour ne pas que les morceaux de stadium lui tombent dessus et esquiva leur retombée avec adresse, filant droit sur ma toupie. Kenta : « Un spectre ? » Arkane : « Oui… Les spectres sont apparut sur terre il y a bien longtemps. Il n’en existe qu’un nombre limité et chacun d’eux possèdent des pouvoirs en rapport avec leur style de combat. Enfermés dans de l’acier inoxydable et presque indestructible, ils ont été taillés de sorte à pouvoir être contenu dans des réceptacles tels que les toupies… Chimera est l’un de ces spectres. C’est le spectre de l’espace et du temps… » Kenta : « J’ignorais que de telles créatures pouvaient exister ! » Kyoya : « Je ne crois pas un seul instant à ton charabia. Tout ça, c’est bon pour les gamins. Mais les comptes de fées, c’est terminé depuis longtemps ! » Benkei : « Kyoya a raison ! Arrêtes de mentir et avoue enfin que ta toupie est illégale ! » Arkane : « Je vois qu’il te faut une preuve… Chimera ! Montre-toi ! » Répondant à l’ordre, le boulon de Chimera se mit à briller et une énorme chimère noire et blanche sortit. Elle possédait une tête de loup encadrée par une crinière de lion. Ses pattes avant étaient celles d’un félin, ses pattes arrière, celles d’un cheval, la colonne vertébrale apparente. Sa queue était semblable à celle d’un dragon tandis que deux ailes d’oiseau gigantesque, d’un noir ébène se dressaient fièrement. Chimera possédait une taille aussi impressionnante qu’elle était charismatique, imposant le respect à quiconque était en face. Tous les Beybladers qui jouaient autour s’arrêtèrent pour observer le monstre. Certains, prit de peur, s’enfuirent. Kyoya : « C… C’est… C’est impossible que ce soit vrai… » Arkane : « Et pourtant… Chimera ! Finis-en avec lui ! » Dans un rugissement qui fit vibrer nos entrailles, Chimera s’élança sur la toupie adverse. Son propriétaire, trop dérouté par l’apparition fantomatique qui se déroulait sous ses yeux, se déconcentra du combat et n’eut pas le temps de réagir. Rock Leone fut projeté hors du Beystadium, pendant qu’Evil Chimera retournait dans sa toupie. Benkei : « C’est un monstre… » Kenta : « Incroyable ! » Arkane : « Alors maintenant, on arrête de me traiter de tricheur. » Je repris ma toupie et félicitait intérieurement Chimera qui, comme à son habitude, s’était bien battu avant de revenir vers mes interlocuteurs. Kyoya : « Perdre contre toi… Crois-moi bien que spectre ou pas spectre, j’aurais ma revanche ! Je n’en resterais pas là ! » Arkane : « Désolé. Mais je ne me bat qu’une fois contre une personne qui a perdu… » Benkei : « Nan mais tu es bien prétentieux ! » Kenta : « Benkei ! » Benkei : « C’est vrai quoi ! Pour qui il se prend ? C’est pas parce qu’il a un spectre qu’il peut tout se permettre ! » Arkane : « J’ai mes raisons pour agir ainsi. C’était un combat intéressant. Sur ce, je me retire. » Kenta : « Déjà ? » Arkane : « J’ai des choses à faire, Ciao. »
Etape 5 : A la recherche de nouveaux adversaires
- Spoiler:
Je repartais alors vers une nouvelle destination. Les Bladers que je croisais sur mon chemin étaient certes plus ou moins intéressant, mais peut-être pas encore assez pour que je puisse m’améliorer et assoir mon statut de meilleur Blader. L’expérience ainsi acquise ne me permettait pas de pouvoir à nouveau affronter Balthazar, éternel rival qui n’a de cesse de me rappeler cette si sévère défaite qu’il m’avait alors infligé. Et pourtant… En portant un regard sur Chimera, je savais que je ne pouvais reporter l’erreur sur lui. Mon spectre était puissant. Le problème ? C’était moi, certainement. Ma technique peut-être ? Ou bien… Je ne sais pas encore. Tout ce qu’il me fallait à présent, c’était affronter les plus grands. Et pour cela, une seule solution pour les dénicher, aller dans les bureaux de la WBBA pour consulter leurs fichiers. Là-bas, tous les Beybladers apte à combattre étaient classés, rangés, détaillés. Peu m’importait alors de savoir qui avait quelle toupie. Je voulais juste trouver les plus puissants.
Je prenais donc la route et passait à travers les rues de Tokyo. Il y avait pas mal de monde à cette heure-ci. Les japonais sont vraiment plus matinaux que les européens, ça ne fait aucun doute. Et alors que j’arrivais non loin de la tour WBBA, une voix m’interpella.
< ?> : « Heeey ! Arkane ! »
Je me retournais et vis une fille, plutôt jeune et brune. Si ma mémoire ne me trompait pas, il s’agissait de Madoka, une des amis de ce mioche de Kenta. Elle s’arrêta non loin de moi, les mains appuyées sur les genoux, reprenant son souffle. Je me tournais légèrement pour pouvoir la regarder.
Madoka : « Je… Je t’ai vu avec Kenta la dernière fois… ! » Elle releva sa tête ornée d’une paire de grosses lunettes. « Alors c’est bien toi, Arkane ? » Dit-elle, les yeux écarquillés. Arkane : « C’est moi oui. Pourquoi ? » Madoka : « Il me semble t’avoir déjà vu quelque part. A la télévision je crois. Mais euh.... » Arkane : « Quoi ? » Madoka : « En fait, je voulais savoir… C’est… C’est toi, le Blader Fou ? » Son ton laissait penser qu’elle avait une certaine crainte en posant la question. La peur de vexer quelqu’un peut-être ? Arkane : « Effectivement. »
Un moment de silence passa alors que Madoka resserra un peu plus l’ordinateur qu’elle avait entre les bras. Je m’attendais à ce qu’elle ait une réaction plutôt négative… Mais au lieu de cela…
Madoka : « Wouha ! Génial ! Alors ça veut que tu as Evil Chimera avec toi ! Je peux la voir ? Je peux ? » S’exclama t-elle presque en criant, attirant l’attention de la foule sur elle. Elle s’approcha alors de moi pour voir où j’aurais pu ranger ma toupie. Arkane : « D’accord, mais vite, j’ai à faire. » Dis-je en prenant la toupie que j’avais alors rangé dans ma sacoche et en la posant au creux des mains de mon interlocutrice.
Elle prit alors un certain temps à la regarder sous tous les angles.
Madoka : « J’en reviens pas… Tu te rends comptes que tu as peut-être la seule toupie unique ? » Ses yeux pétillaient. Arkane : « Que j’avais en tout cas. Les fabricants ont crées une nouvelle Metal Wheel appelée Evil. Et ben qu’elle soit différente, le nom reste le même. » Madoka : « Et pourquoi ne pas la renommer ? Après tout, c’est pas interdit ! » Arkane : « On ne change pas une équipe qui gagne. » Je repris ma toupie, la rangeait et repartis tout en faisant un signe à Madoka. « A la prochaine peut-être, gamine. »
La tour n’était plus qu’à quelques mètres. Imposante, elle devait à elle seule comporter au moins soixante dix étages. L’accueil devrait me suffire, je n’avais aucune envie d’aller jusqu’en haut de cette imposante construction. L’entrée était donc gérée par des détecteurs de mouvements. La double porte s’ouvrant dès que l’on s’en approchait, à la manière des magasins. L’entrée était tout en carrelage à l’exception d’un tapis pastel qui menait jusqu’au bureau de l’hôtesse d’accueil. Je m’approchais jusqu’à elle. Il s’agissait d’une femme, la trentaine passée, des cheveux noirs relevés en un chignon serré, habillée d’un tailleur sobre bleu marine sur lequel était épinglée une carte magnétique d’identité : Nao Setsuko.
Mlle Setsuko : « Bonjour et bienvenue dans la tour WBBA. Que puis-je faire pour vous ? » Arkane : « J’aimerai avoir accès à la liste des Beybladers les mieux classés du pays. » Mlle Setsuko : « Je suis navrée, mais nous ne sommes pas en droit de délivrer des informations sur les personnes inscrites dans nos fichiers. » Arkane : « Je ne vois pas en quoi. Je veux juste savoir qui est en tête de liste et apte à jouer. »
La secrétaire insistait sur le fait quelle ne pouvait délivrer aucune information. Voilà qui était fâcheux et qui commençait à me frustrer tandis que cette Setsuko levait la voix. Me prenait-elle pour un abruti ? J’espérais pour elle que non, dans quel cas, ça risquait de ne vraiment pas me plaire… C’est alors qu’une porte d’ascenseur s’ouvrit, laissant sortir une gamine d’environ 14 ans, un bloc note au bras, des cheveux bleus assez flashy. Elle s’avançait vers nous, l’air sévère.
< ?> : « Excusez-moi, mais je vous observais avec les caméras de sécurité. Veuillez arrêter d’importuner notre secrétaire. Si elle vous dit qu’elle ne peut pas vous aider, elle ne peut pas, il est inutile d’insister. » Son ton froid ne me fit pas spécialement plaisir.
Je m’appuyais avec le coude le long du bureau de la femme avec qui j’eus la légère altercation, regardant la nouvelle venue d’un air dubitatif.
Arkane : « Dis donc la gosse, tu pourrais au moins avoir l’habitude de te présenter. Tes parents ne t’ont jamais appris ça ? » Je m’exprimais d’un ton qui ne laissait pas de doutes quand à mon animosité. > : « Je suis Hazama Hikaru. L’assistante du nouveau directeur de la WBBA : Ryo Hagane. Et je vous somme de prendre un autre ton avec les gens. » Arkane : « Hikaru… Ah… Tu es aussi un Beyblader n’est-ce pas ? » > : « C’est cela oui. » Arkane : « Très bien, alors je te propose un marché. Tu m’affrontes. Si tu gagnes, je pars poliment et laisse ma place. En revanche, si je gagne, tu me donnes accès aux quelques malheureuses informations que je demande. C’est d’accord ? » Mon expression n’était plus à l’agressivité mais à la neutralité. Un duel tout ce qu’il y a de plus loyal ne pouvait être qu’un bon exercice.
Hikaru réfléchit quelques instants, portant un léger regard sur sa secrétaire qui semblait las. Apparemment, je n’étais pas le seul à venir lui réclamer ce genre d’informations. Et c’est après quelques secondes qui parurent longues, qu’elle s’exprima enfin, acceptant mon défi.
Hikaru : « Rendez-vous au quatorzième étage de la tour, il y a des beystadiums libres que nous pourront utiliser. » Dit-elle avant de repartir à l’ascenseur, certainement pour aller chercher sa toupie. Je me tournais vers la secrétaire, lui affichant un sourire presque amical.
Arkane : « Préparez les fichiers. Je reviens »
Sur ce, je pris l’ascenseur également. Il y en avait trois en tout. L’intérieur était à la fois simple et classieux, une légère musique entrainante nous accompagnait dans notre montée tandis que des images de publicité pour la WBBA étaient diffusées sur un petit écran intégré à la cabine. La sonnerie final, suivit d’un petit à-coup, marquait la fin du voyage. Sortant de l’ascenseur, je me retrouvais face à une immense salle remplie de Beystadiums larges. Il n’y avait que moi pour le moment. L’endroit, vide, n’était animé que par les mêmes vidéos sur des écrans géants incrustés dans les murs. Je décidais de me poster vers le Beystadiums central. Je m’accroupis et attendait patiemment que la jeune fille arrive. Décidément, elle en mettait du temps pour trouver sa toupie.
Ce n’est que quelques minutes plus tard qu’elle revint, entièrement changée. Cette fois-ci en t-shirt et short, ce qui eut pour l’effet de me déclencher un léger rire.
Hikaru : « Qu’est-ce qui te fais rire ? » Arkane : « Désolé gamine, mais je ne m’intéresse pas aux jeunettes. » Dis-je d’un ton moqueur alors qu’elle détournait la tête, fronçant les sourcils. « Bon allez, trêve de bavardage. » Je me mis en place pour lancer mon cher Chimera. Hikaru : « Tu vas regretter ton arrogance ! Et tu vas voir ce qu’une jeunette peu faire… 3… 2… 1… Hyper-vitesse ! »
Les toupies s’élancèrent dans le Beystadium comme deux furies. J’observais mon adversaire. Elle avait l’air concentrée. Est-ce que je l’aurais vexé ? Parfait. Au moins, elle fera preuve de plus de fougue que si elle combattait pour rien. Chimera, mon spectre, était en forme aujourd’hui, il faisait preuve de vivacité et contrôlait son réceptacle avec habilité, virevoltant autour du Stadium et de son adversaire avec impétuosité tandis que Hikaru semblait vouloir en finir rapidement pour me donner une leçon.
Hikaru : « Qu’est-ce que tu fais ? Attaque-moi bon sang ! » Arkane : « Les demoiselles d’abord voyons. »
Touché, encore une fois. Sa fierté semblait vite s’effriter et elle ne tarda pas à envoyer sont Storm Aquario à la charge. Ce dernier rattrapa alors Evil Chimera et commençait à s’abattre dessus à plusieurs reprises. Rempli d’énergie, sa toupie semblait s’exacerber au même rythme que sa propriétaire.
Hikaru : « Alors ? Si tu ne réagis pas, je mettrais vite fin à ce combat ! » Arkane : « Et bien écoutes, vas-y, fais toi plaisir. »
Je la laissais faire. Sa tactique de combat était sympathique mais c’était du vu et du revu, j’attendais avec impatience ses coups spéciaux. Quant à Chimera, son axe de rotation résistait bien aux attaques et lui permettait de repousser son adversaire tout en balayant l’air de façon à garder son équilibre. Le spectre endormi semblait prendre plaisir à se jouer de ses adversaires, ce qui m’étonnait un peu car, d’habitude, il préférait attaquer une fois et une seule, par surprise afin que je puisse apprécier le visage crispé de mes adversaires restés sur place.
Hikaru : « Tant pis pour toi… Vas-y ! Multi attaques d’Aquario ! »
La toupie d’Hikaru semblait alors se multiplier en une multitude de beys jumelles qui s’élancèrent sur Chimera. Loin d’être affectée par cet effet, elle esquiva, aussi agile qu’un félin, les nombreuses attaques de son adversaire, zigzaguant entre chacune d’entre elles.
Arkane : « C’est pas mal du tout. » Hikaru : « Merci. Mais ne t’attends pas à ce que je te fasse de cadeaux ! » Arkane : « Ca tombe bien, je ne suis pas très généreux non plus… Chimera… Gravity Field ! »
Chimera se stabilisa au milieu du Beystadium alors qu’un champ de gravité s’installa tout autour de lui, se matérialisant en une sorte d’immense boule transparente qui commença à emprisonner tout ce qui se trouvait dans la zone accidenté de combat. Hikaru eut un pas de recul.
Hikaru : « Qu’est-ce que c’est que ça ? » Arkane : « Une zone anti-gravité formée par Chimera. Dès lors que ton Storm Aquario entrera dans cette zone, il ne subira plus aucun effet de la gravité en volant, il finira par perdre sa vitesse de rotation. » Hikaru : « QUOI ?! Comment c’est possible ?! »
Je ne répondis pas à cette question trop souvent posée. Et comme prévu, la zone anti-gravité atteignit la toupie de mon adversaire. Elle finit par s’élever dans les airs, Evil Chimera avec. Mon spectre est habitué à ce genre de changement et continuait à tourner normalement, se déplaçant avec aisance à travers le champ qu’il avait crée, allant s’abattre avec puissance contre Storm Aquario qui fût éjecté sans résistance. Hikaru resta un moment sur place, encore sous la surprise.
Hikaru : « Je… » Arkane : « C’était sympa. Mais il faudrait que tu entraines un peu plus ta technique. » Dis-je d’un ton ni bon ni mauvais, récupérant Chimera qui revint vers moi et faisant le tour du Beystadium. Au passage, je récupérais Storm Aquario que je redonnais avec négligence à mon adversaire avant de lui adresser un sourire fier et de vainqueur. « Merci pour les fichiers. »
Je pris l’ascenseur et redescendis au rez-de-chaussée où la secrétaire attendait, apparemment inquiète. A côté d’elle se trouvait un homme plutôt grand, les cheveux relevés avec un bandeau bleu. Je n’y prêtais pas plus attention.
Arkane : « Comme prévu, je peux avoir les accès. »
Nao Setsuko lança un regard pour, apparemment, demander confirmation à l’homme qui se tenait à ses côtés. Ce dernier acquiesça calmement puis elle tourna l’écran de l’ordinateur vers moi, me tendant la souris. Je regardais la liste. Dans les meilleurs, on pouvait lire :
« Gingka Hagane, Japon, Champion de l’ultime bataille, toupie inexistante ». Ca, je le savais déjà. « Ryuga, Japon, Second de l’ultime bataille, toupie interdite Lightning L-Drago ». Voilà qui était intéressant. Mais en regardant sa géolocalisation, on pouvait vite voir qu’il semblait avoir disparut de ce pays…
En fouillant encore, je trouvais des personnes qui commençaient à m’intriguer. Tout d’abord, Yû Tendo, qui possédait Flame Libra et puis Tsubasa Otori, avec son Earth Eagle. Voilà qui promettait d’être intéressant…
Je repartais donc du bâtiment, à la recherche de mes prochains adversaires…
Etape 6 : Le poids de la défaite
- Spoiler:
Je ne savais pas encore bien où je devais aller, mais le Japon n’était pas si grand que cela, Tokyo non plus. Mes investigations étaient d’autant plus faciles que je les personnes recherchées étaient des Bladers. Ici, c’était simple, presque tout le complexe Beyblade était réunis dans un même quartier.
Ayant pu entendre quelques commentaires sur l’un et l’autres des Bladers, je commençais par me rendre au stade le plus proche. Là-bas, plusieurs matchs se déroulaient. Apparemment, c’était le début des qualifications pour je ne sais quel championnat. Peu importe. Je prenais donc ma place. A 850 Yens l’entrée pour environ 1000 places, la WBBA avait de quoi largement amortir ses investissements qui, finalement, n’étaient pas si important que cela. Je me plaçais devant, près de la rambarde et restait debout. De toute manière, je n’allais pas rester longtemps, tous ces matchs ennuyeux ne m’intéressaient guère. Mais, quelques minutes plus tard, deux Bladers entrèrent en lisse. Un certain Masamune, contre ce fameux Yû dont j’avais entendu parler. Je suivais le combat, non vraiment sans intérêt. Les deux adversaires faisaient preuve d’ardeur au combat. Le match se jouait serré, ce serait au Blader le plus efficace que la victoire reviendrait.
Et quelle ne fût pas ma déception lorsque le « gamin prodige » comme certains aimaient l’appeler perdit par une lamentable sortie de terrain de son Flame Libra. Me désintéressant alors immédiatement de celui-ci, je portais mn regard sur le petit prétentieux en face, qui exaltait sa joie sans aucune pudeur. Un sourire en coin, je fis demi-tour et repartais des gradins pour me faufiler dans les coulisses, dans le corridor qu’allait emprunter ce Masamune pour sortir. Je l’y attendais donc quelques minutes, avant qu’il ne se point en face de moi.
Masamune : « Qui est là ? » Demandait-il d’un ton pas vraiment chaleureux. Avait-il peur de moi ? Arkane : « Un simple inconnu. » Masamune : « Quoi ? Réponds correctement à ma question. Et que me veux-tu ? Un autographe ? » il finit sa phrase en riant, se frottant le derrière de la tête avec un grand sourire aux lèvres. Décidemment, il n’y avait que des cas ici. Arkane : « J’étais venu dans l’idée d’affronter Yû. Mais son écrasante défaite m’a déçu. Je viens donc te proposer de le remplacer. » Masamune : « Cuisante défaite tu veux dire ! Ha ! Tu n’as pas peur dis moi, tu sais que je suis le Blader numéro un ? Moi, le grand Masamune Kadoya ! » Sa prétention sans faille ne me fit pas vibrer. Loin de là, elle était assez repoussante. Mais soit. C’était un possible rival temporaire, et c’est ce qu’il me fallait. Arkane : « Alors, tu es d’accord pour un match ? » Masamune : « Ca roule ! »
Son enthousiasme absolument pas caché était encourageant. Nous nous préparions donc à nous affronter, ici même, dans ce sombre corridor à demi éclairé par la lumière extérieure qui s’engouffrait en même temps que le vent. Portant ma main à la ceinture, je sortais d’un geste ma toupie et mon Grip launcher. Masamune, qui avait déjà tout en main se plaça, près à lancer.
Arkane : « Je te laisse le plaisir de faire le décompte. » Masamune : « Ok. Trois, deux, un… GO SHOOT ! »
Les launchers crissèrent lorsque nous lancions avec force nos toupies. Masamune, avec sa fougue légendaire, ne perdit pas de temps et envoya sa toupie immédiatement à l’attaque. Chimera, habitué à ce genre de stratégie, évitait de quelques millimètres seulement les attaques successives. Le tout ressemblait à une valse de Vienne, rythmée par quelques bruits métalliques irréguliers. Mon opposant semblait à la fois concentré et tellement sûr de sa victoire prochaine qu’il ne prêtait pas spécialement attention à l’aura qui se dégageait du spectre. Une aura monochrome, noire et blanche, légère, mais présente.
Masamune : « Allez allez ! Montre moi c’que t’as dans le ventre qu’on s’amuse un peu ! » S’exclamait-il, impatient.
Il me faisait alors penser à un jeune chien fou auquel on venait d’acheter un jouet qui fait du bruit lorsqu’on appuie dessus. Je relevais un sourcil d’un air dubitatif avant et reportait mon attention sur ma toupie. J’avais vu ce dont il était capable précédemment et j’étais presque certain – si ce n’est persuadé, qu’il réservait en lui bien des surprises. J’ordonnais alors à Chimera de passer à l’offensive. Se dirigeant vers les murs rapprochés qui formaient le couloir en béton, elle tournait juste avant l’obstacle et passait derrière Ray Unicorno qui la poursuivait avant de lui porter un coup qui l’envoya violemment contre le mur.
Masamune : « Hey, pas bête ! » Arkane : « Je sais… » Dis-je sans vraiment faire attention à l’exclamation de mon adversaire.
Ray Unicorno se reprit et changea de direction après avoir rebondit contre le mur et y avoir laissé une trace. Le bruit que cela avait provoqué eut le don de rameuter plusieurs personnes, parmi lesquelles j’aperçu un rouquin mal habillé et à l’air naïf. Apparemment, c’était le Gingka Hagane dont j’avais entendu parler à la télévision. Aurait-il retrouvé une toupie depuis ? Aucune importance, je devais me concentrer sur le match.
Gingka : « Hey mais qu’est qu’il se passe ici ? » Masamune tourna la tête vers lui. Masamune : « Il m’a provoqué en duel, je fais que répondre à sa demande ! Après tout, je suis le numéro un, je ne peux pas décevoir mes fans ! »
Gingka baissa la tête, s’avachit, l’air déprimé.
Gingka : « Quels fans… ? » releva le visage, me pointant du doigt. « Et… Et c’est qui lui ? » Masamune : « Aucune idée. »
Gingka se frappa la tête avec la main, comme pour souligner la crétinerie de son interlocuteur tandis que Chimera, de son côté avait continué à attaquer Ray Unicorno. En effet, pendant que mon adversaire déportait son attention, sa toupie ne réagissait plus vraiment. C’était de sa faute après tout, alors je laissais ma bey porter des attaques au niveau de l’axe de rotation, ce qui eut pour effet de déstabiliser la toupie adverse… Et son propriétaire lorsqu’il reprit son attention.
Masamune : « Aargh ! Regarde ce que tu m’fais faire ! » Gingka : « Qui ça ? Moi ? » Mas[b]amune : « Tcht. Tais toi maintenant, je me concentre. »
Mais il était trop tard, sa toupie était déjà en difficulté. Un coup spécial et j’en aurais fini de lui. J’eus un maigre instant d’hésitation, puis autorisa Evil Chimera d’en finir avec lui.
Arkane : « Evil Chimera… Upper Gravitation. » Masamune : « Quoi ? »
La gravité qui entourait alors la toupie de mon adversaire changea soudainement et Ray unicorno s’enfonçait petit à petit dans le sol bétonné du corridor.
Gingka : « Ca suffit ! Arrêtes ! » Dit-il, comme si que la toupie pouvait crier à la souffrance.
Mais je laissais Chimera continuer, jusqu’à ce que son adversaire s’arrête de tourner définitivement. Ce qui, au final, ne prit pas autant de temps qu’il n’y paraissait. Le combat finit, je repris mon bien.
Masamune : « Tu… Comment tu as fais ça ? » Gingka : « On aurait dit que quelque chose appuyait sur la toupie. » Arkane : « C’est ce qu’on appelle le poids de la défaite. » Masamune : « Tu ne t’en sortiras pas comme ça ! Je veux ma revanche ! » Dit-il en reprenant sa toupie, se penchant vers moi. Arkane : « Tu t’es laissé déconcentrer bêtement par l’élément perturbateur. Tu es l’entier responsable de ce qui t’es arrivé. »
Gingka murmura un bref « élément perturbateur ? Moi ? » alors que je m’en allais. Masamune tenta de me provoquer, de me faire réagir à une piètre agression verbale pour que j’accepte un nouveau défi, mais en vain.
En sortant du stade, je croisais Madoka, Yu et Kenta qui courraient en direction de leurs amis, alertés par les bruits métalliques et les cris sûrement. En me dépassant, Kenta et Madoka me lancèrent un regard. Je pense qu’ils avaient compris ce qu’il s’était passé.
Sur la route, je commençais à me demander si les joueurs japonais étaient tous aussi peu entrainés et peu concentrés. De ce que j’avais vu, ce n’était pas glorieux et il faudrait que je trouve autre chose pour m’améliorer. C’est alors que je vis, sur un panneau publicitaire vidéo géant incrusté dans un immeuble, une publicité pour un championnat du monde. C’était donc ça. Chaque équipe représenterait un pays. L’idée d’aller dans le monde pour affronter des adversaires me plaisait bien. Mais l’équipe, moyennement. Si c’était pour m’encombrer d’une bande de bras cassés qui nous feraient perdre, c’était totalement inintéressant.
Enfin, je me décidais tout de même à quitter le Japon pour rentrer sur ma terre d’accueil, la France. Prenant mon ticket d’avion qui me coûtait la peau des fesses en première classe, j’attendais, patiemment, l’heure de mon arrivée. Ce Tsubasa Otori, je l’affronterai. Pas aujourd’hui, ni demain. Mais lorsque l’heure sera venue. Le temps qu’il s’améliore – car je l’estimais au même niveau que Yû.
Dernière édition par Arkane le Lun 27 Fév - 7:49, édité 11 fois |
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